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Un défibrillateur doit être utilisé en cas d’arrêt cardiaque avéré. La victime ne parle pas, ne bouge pas et ne respire pas. C'est une absence de signe de vie.

La recherche de signe de vie doit être simple. Stimuler la victime par les épaules : « serrez-moi la main, ouvrez les yeux, est-ce que vous m’entendez ? ». Si la victime ne parle pas et ne bouge pas : vérifier si elle respire. Pour cela, regarder si son ventre se soulève.

Physiologiquement, l’arrêt cardiaque est défini comme une absence de contraction efficace du cœur, c’est un état de mort apparente. Il n’y a pas de circulation du sang dans les vaisseaux du corps, du fait de la défaillance de contraction du cœur. Les cellules cérébrales et l’ensemble de l’organisme ne sont plus alimentés en oxygène. Cette situation est incompatible avec la vie si un massage efficace de la poitrine n’est pas appliqué rapidement. Chaque minute qui s’écoule correspond à 10% de chance de survie en moins, il faut agir vite. Les causes de l’arrêt cardiaque sont multiples. Dans 80% des circonstances, chez l’adulte, il s’agit d’une pathologie cardiaque, avec dans la moitié des cas une cause d’arrêt cardiaque provoquée par une activité électrique anarchique du cœur : c’est la fibrillation ventriculaire. Le défibrillateur ne remplace pas le massage cardiaque, il traitera si nécessaire cette fibrillation avec un choc électrique. C’est un des seuls moyens pour arrêter une fibrillation ventriculaire, cause de l’arrêt cardiaque.

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L'utilisation d'un défibrillateur complété avec un massage cardiaque est quasiment la seule chance de survie de la victime. Interrogé par le Quotidien du médecin (n°9645 du lundi 5 mars 2018), le Pr Frédéric Lapostolle, directeur adjoint du SAMU 93, a constaté sur ces 30 dernières années que "la défibrillation est le seul moyen qui nous a permis de progresser" et d'améliorer le pronostic de l'arrêt cardiaque. D'ailleurs la Frédération Française de Cardiologie le rappelle dans ses communications : 80% des personnes qui survivent à un arrêt cardiaque ont bénéficié de l’utilisation d’un défibrillateur.

Réagir dans les premières minutes

Chaque année, on compte 50 000 morts subites en France et plus de 7 millions dans le monde, soit 1 personne toutes les 5 secondes.
Tout se joue dans les premières minutes ! 1 minute perdue = 10% de chance de survie en moins. Les conséquences neurologiques, voire la survie de la victime dépendent de la rapidité de l’intervention : des lésions cérébrales apparaissent dès la troisième minute. Les secours mettent en moyenne 14 minutes pour arriver...

Pratiquer les gestes de premiers secours peut permettre au coeur de repartir. Un massage cardiaque efficace assure en effet 15% de l’oxygénation des organes vitaux lorsque la victime a cessé de respirer et est en état d’inconscience. Le défibrillateur permet, par un choc électrique, de relancer l’activité cardiaque.

Selon le RéAC (Registre électronique des Arrêts Cardiaques), un défibrillateur n'est utilisé par le grand public que dans 9,8% des cas. Sans l’utilisation d’un défibrillateur, le taux de survie est estimé à seulement 3 à 5%.

20% de la population formée aux gestes de premiers secours

Dans 70% des cas, l'arrêt cardiaque se produit devant témoins, mais seulement 20% d’entre eux appliquent la chaîne de survie (Appeler, MAsser, Défibriller). Pourtant, dans les pays où les défibrillateurs sont systématiquement installés dans les lieux publics et où la population est formée, le taux de survie est 4 à 5 fois plus élevé qu'en France...