L’intégration des dispositifs médicaux dans le Système d’Information Hospitalier (SIH) est un levier stratégique pour moderniser les établissements de santé. La solution choisie doit non seulement s’adapter aux infrastructures existantes, mais aussi garantir sécurité, conformité et ergonomie. Plusieurs critères essentiels guident ce choix.
Ainsi, la solution retenue doit avant tout permettre de :
- Développer un interfaçage flexible et fluide qui répond aux besoins d’une équipe multidisciplinaire
- Proposer un environnement de travail ergonomique et personnalisable en fonction du rôle.
- Préserver la traçabilité et la sécurité des données
- Alléger la charge des soignants via l’automatisation des transferts d’informations.
- Optimiser la gestion des équipements et des flux numériques.
Interopérabilité et connectivité étendue
Le mode de connexion doit s’intégrer nativement aux autres systèmes (DPI, PACS, LIMS…) grâce à des protocoles standardisés (HL7, DICOM, FHIR, XML). L’objectif : fluidifier les échanges de données, s’adapter aux contraintes de l’environnement et garantir la continuité des soins.
Fonctionnalités attendues :
- Communication bidirectionnelle fiable : intégration automatique au DPI, import/export des examens et comptes-rendus…
- Une connectivité avancée avec les logiciels métiers
- Synchronisation en temps réel avec le DPI
- Une gestion complète de la base de données, incluant l’export des examens et leur stockage structuré dans les systèmes de l’établissement.
- Personnalisation de la connectivité au SIH
Ce niveau d’interopérabilité garantit une meilleure fluidité dans la transmission des données, évite la double saisie et réduit donc les erreurs humaines.
Cybersécurité, traçabilité et conformité réglementaire
Les exigences les plus strictes en matière de cybersécurité et de confidentialité sont une priorité. Pour ce faire, le logiciel doit inclure :
- Un système de journalisation complet de toutes les actions et accès.
- Une gestion des droits basée sur les rôles utilisateurs afin d’affiner les restrictions et de hiérarchiser les accès. La gestion des identifiants peut se simplifier grâce à une unification des comptes et rôles utilisateurs (LDAP).
- L’hébergement doit être certifié HDS, conforme au RGPD et intégrer des fonctionnalités de sauvegarde automatique. Idéalement, les échanges de données doivent être encryptés via le protocole TLS afin de garantir la parfaite confidentialité des informations sur le réseau.
A noter ! Si le logiciel est considéré comme dispositif médical, il doit être conforme au règlement MDR 2017/745, avec marquage CE.
Gestion centralisée et évolutivité
Pour garantir la pérennité du système, le mode de communication doit offrir :
- La possibilité de mise à jour automatique des applicatifs utilisateurs sans intervention locale. L’équipe médicale assure ainsi la continuité des soins pendant le déploiement.
- De la modularité pour s’adapter aux particularités de chaque structure, et aux besoins de paramétrage de chaque service, rôle ou flux.
- Une solution évolutive. Ainsi, de nouvelles fonctionnalités sont intégrées à mesure que les besoins évoluent.
- Un accès à une console de gestion du parc d’appareils pour visualiser les dispositifs médicaux, leur version logicielle, ainsi que la dernière date de connexion.
- Possibilité de connecter d’autres dispositifs de la marque sans coût supplémentaire.
Cette approche réduit les coûts de maintenance, optimise la DSI, et anticipe les évolutions techniques et/ou réglementaires.
Ergonomie et expérience utilisateur
Enfin, l’adoption par les soignants est primordiale. Elle dépend de la facilité et de la rapidité de prise en main :
- Solution intuitive et personnalisable avec une interface adaptée aux pratiques cliniques : profil, protocoles, examens, comptes-rendus… ces paramètres adaptés aux habitudes de travail améliorent le quotidien.
- Adaptation aux workflows et protocoles cliniques, pour garantir la cohérence des bonnes pratiques.
- Accès facilité grâce aux listes de travail optimisées qui réduisent le nombre de clics, ainsi que le temps nécessaire à la saisie et à l’analyse des examens.
- L’automatisation des tâches répétitives (transferts, saisie) réduit les erreurs et la charge mentale.
- Résultats disponibles en temps réel et de manière bidirectionnelle.
- Possibilité de modifier le compte-rendu a posteriori.
- La compatibilité avec différents logiciels métier ou systèmes en GHT favorise ainsi l’adhésion des équipes et soutient la dynamique de soins coordonnés.
- L’accompagnement avec une équipe multidisciplinaire est un plus. Un référent unique apporte un suivi personnalisé. Il donne également accès à des services annexes : Une équipe expérimentée maîtrisant les projets IT et spécialisée dans les SIH, des ingénieurs d’application pour les paramétrages et la formation, un Service Client dédié pour les mises à jour, une plate-forme de formation à l’utilisation du matériel pour découvrir de nombreuses astuces…
En conclusion, l’intégration des dispositifs médicaux dans le SIH est un choix important pour l’hôpital. Ce n’est pas seulement un outil technique, mais un vrai moteur pour moderniser les soins. Cela permet de mieux sécuriser les données, d’aider les soignants au quotidien et de rendre l’hôpital plus efficace. C’est aussi un moyen de limiter les erreurs, de mieux suivre les patients et de respecter la réglementation.